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XII |
TRISTESSE D'ÉTÉ
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4 |
Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie, En l'or de tes cheveux chauffe un bain langoureux Et, consumant l'encens sur ta joue ennemie, Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux. |
8 |
De ce blanc flamboiement l'immuable accalmie T'a fait dire, attristée, ô mes baisers peureux « Nous ne serons jamais une seule momie Sous l'antique désert et les palmiers heureux ! » |
11 |
Mais la chevelure est une rivière tiède, Où noyer sans frissons l'âme qui nous obsède Et trouver ce Néant que tu ne connais pas. |
14 |
Je goûterai le fard pleuré par tes paupières, Pour voir s'il sait donner au cœur que tu frappas L'insensibilité de l'azur et des pierres. |